La femme agenouillée

Fidelma à genoux, dans sa rue à Dublin,
Pleure son fils tombé sous les balles ce matin.
A Calvi, Colomba, toute de noir vêtue,
Pleure son Tonino qu’elle ne verra plus.

Lola n’oublie pas ses deux fils assassinés,
Et avec Les Mères de la Place de Mai
Elle vient ici manifester et prier,
Même s’il est vain d’espérer les retrouver.

A Jérusalem  Sarah pense à son enfant,
Elle ne sait s’il reviendra, elle l’attend.
Fatima, seule et désespérée, à Hébron,
A perdu son mari, ses petits, sa maison.

Aminata prie Allah à Mogadiscio
Pour qu’il fasse périr enfin tous leurs bourreaux,
Que la vie revienne dans ces rues dévastées,
Qu’on voie les enfants à nouveau, rire et jouer.

Ces femmes à genoux, prient. Que revienne la Paix !
Que leurs enfants dans les rues puissent tous jouer,
Que les fruits se multiplient dans leurs beaux vergers.
Vivre libre, debout et ne plus se cacher !

Oui ! Toutes ces Femmes à genoux prient pour la Paix,
Pour Rire, Chanter, Bercer, pour ne plus Pleurer.

Carmen

Sculpture de Gabriel Diana

Dernière modification par carmen (17/06/2014 09:47:52)

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merci CARMEN de nous faire partager votre génie de l’écriture .
j'ai eu l'occasion de lire un jour que :
" l'amour est une affirmation de l’être vivant , de l’âme ou du cœur qui sont en nous , si on ne possèdes pas cet amour on ne peut pas le donner "
je viens par l’écrit témoigner que tu débordes de ce sentiment .
ce sont les personnes comme toi qui ressentent le besoin d’œuvrer littérature sauvage pour donner vie aux rêves ou ressusciter les sentiments égarés .
au delà de la voix , de la raison , de l'esprit il existe un son muet reniant l'oubli , c le silence qui nous impose   le besoin insolent des souvenir  , comme un mime folie ,  l’écrit rompt ce silence sans le moindre bruit comme  un  son étrange , celui d'un magique violon .
continuez Mme de nous faire vibrer par ces mots aux couleurs qu'aucun peintre savant n'inventeras jamais !!
merci . 
- NODI -

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De gaieté en gaieté
J’ai contrefait ma joie

De tristesse en tristesse
J’ai camouflé ma peine

De saison en saison
J’ai galvaudé le temps

De raison en raison
J’ai nié l’évident

De silence en silence
J’ai parlé sans rien dire

De méfiance en méfiance
J’ai douté sans finir

De rancoeur en rancoeur
J’ai brisé l’essentiel

De pensée en pensée
J’ai flétri sans appel

De reproche en reproche
J’ai pétrifié les jours

Et puis de proche en proche
J’ai détruit tout amour…

De pleurs en espérances
J’ai conjuré le sort

De regrets en souffrances
J’ai torturé mon corps

Las…

De nuage en nuage
J’ai construit ma maison

Et d’un seul coup d’orage…

, Je cours après mon hombre

filoufilou

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Ou ceux d'Esther Granek ?

Toujours d'elle, Si tu ne sais Portraits et chansons sans retouches - 1976

Si tu ne sais pas voir
Avec les yeux de l’âme
Ah ! qu’il est loin de toi
L’artiste dans son drame !
Si tu ne comprends pas
Quand il sourit pour toi
Ah ! qu’il est loin de toi
L’artiste dans sa joie !

S’élève le vent et tombe la pluie
S’étire le temps à l’heure où j’écris.

Si tu ne sais aimer
Que ce qui est aimable
Alors pour tes vingt ans
Tu es déjà minable.
Si tu ne sais aimer
Que ce qui est permis
Alors pour tes vingt ans
Tu es déjà fini.

S’élève le vent et tombe la pluie
S’étire le temps à l’heure où j’écris.

Si tu ne sais chanter
Que ce que l’on fredonne
Alors de ta pensée
Jamais rien ne rayonne.
Si tu ne sais chanter
Que ce qu’on t’a appris
Alors… cesse de gueuler
Tu as déjà tout dit.

S’élève le vent et tombe la pluie
S’étire le temps à l’heure où j’écris.

Dernière modification par lucy-fer- (08/06/2014 20:32:03)

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Merci Lucy ... Esther Granek entre dans mon cahier dès ce soir .

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Court mais tellement vrai pour l'avoir vécu une seule fois de ma vie cet hiver:

" Un baiser donné ne vaudra jamais un baiser volé "

     Monsieur Guy De Maupassant

 

toujours le meme,mais cela me represente tellement


J'me tire, m'demande pas pourquoi j'suis parti sans motif
Parfois j'sens mon coeur qui s'endurcit
C'est triste a dire mais plus rien n'm'attriste
Laisse moi partir loin d'ici
Pour garder l'sourire je m'disais qu'y'a pire,
Si c'est comme ça, bah fuck la vie d'artiste
Je sais que ca fais cliché d'dire qu'on est pris pour cible
Mais j'veux l'dire juste pour la rime

J'me tire dans un endroit ou j'serai pas l'suspect
Après j'vais changer d'nom comme Cassius Klay
Un endroit ou j'aurai plus besoin de prendre le mic
Un endroit ou tout le monde s'en tape de ma life

J'me tire, m'demande pas pourquoi j'suis parti sans motif
Parfois j'sens mon coeur qui s'endurcit
C'est triste a dire mais plus rien n'm'attriste
Laisse moi partir loin d'ici
Pour garder l'sourire je m'disais qu'y'a pire,
Si c'est comme ça, bah fuck la vie d'artiste
Je sais que ca fais clichet d'dire qu'on est pris pour cible
Mais j'veux l'dire juste pour la rime

Si j'reste, les gens me fuiront surement comme la peste
Vos interviews m'ont donné trop de maux d'tête
La vérité c'est que je m'auto-deteste, faut qu'j'préserve tout c'qu'il me reste
Et tout ces gens qui voudraient m'prendre mon tel, allez leur dire que je suis pas leur motel
Merci à ceux qui disent "Meugui on t'aime" malgré ta couleur ébène

J'me tire dans un endroit ou j'serai pas l'suspect
Après j'vais changer d'nom comme Cassius Klay
Un endroit ou j'aurai plus besoin de prendre le mic
un endroit ou tout le monde s'en tape de ma life

J'me tire, m'demande pas pourquoi j'suis parti sans motif
Parfois j'sens mon coeur qui s'endurcit
C'est triste a dire mais plus rien n'm'attriste
Laisse moi partir loin d'ici
Pour garder l'sourire je m'disais qu'y'a pire,
Si c'est comme ça, bah fuck la vie d'artiste
Je sais que ca fais cliché d'dire qu'on est pris pour cible
Mais j'veux l'dire juste pour la rime

J'suis parti sans mot dire, sans me dire "Qu'est-ce que j'vais devenir ?"
Stop ! Ne réfléchis plus, Meu-gui
Stop ! Ne réfléchis plus : vas-y !
Parti sans mentir, sans me dire "Qu'est ce que j'vais devenir ?"
Stop ! Ne réfléchis plus, Meu-gui
Stop ! Ne réfléchis plus : vas-y !

J'me tire, m'demande pas pourquoi j'suis parti sans motif
Parfois j'sens mon coeur qui s'endurcit
C'est triste a dire mais plus rien n'm'attriste
Laisse moi partir loin d'ici
Pour garder l'sourire je m'disais qu'y'a pire,
Si c'est comme ça, bah fuck la vie d'artiste
Je sais que ca fais cliché d'dire qu'on est pris pour cible
Mais j'veux l'dire juste pour la rime

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L’Homme qui pleure

Depuis quarante jours, depuis quarante nuits,
L’Homme pleure. Celle qu’il aime est partie.
Il ne savait plus lui dire les Petits Mots doux,
Ces Petits Mots d’amour coquins, tendres ou fous,
Tous ces Petits Mots qu’elle aimait, qu’elle attendait.
Tous ces Petits Mots, il les avait oubliés…

Depuis quarante jours, depuis quarante nuits,
L’Homme pleure. Celle qu’il aime est partie.
Il ne savait plus la regarder, l’admirer,
Pour une jolie robe la féliciter,
Pour un dessert délicieux, la complimenter,
Au retour du bureau, dans ses bras, la serrer…

Depuis quarante jours, depuis quarante nuits,
L’Homme pleure. Celle qu’il aime est partie.
Il aimerait maintenant tout recommencer.
Réapprendre à l’aimer, sa Femme, sa Moitié,
Partir en croisière dans les Iles Dorées,
Lui faire l’Amour sous les grands cocotiers…

Depuis quarante jours, depuis quarante nuits,
L’Homme pleure. Celle qu’il aime est partie.
Il voudrait pouvoir suspendre le cours du Temps,
D’un seul geste, d’un seul, effacer le Présent,
Revenir au Passé, repartir à zéro,
Faire éclater les Rires et cesser les Sanglots.

Mais, il le sait, elle ne reviendra jamais
Et dans un océan de larmes il disparaît…

Carmen - Sculpture de Gabriel Diana

Dernière modification par carmen (16/06/2014 11:39:53)

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Le musicien

Tu es un musicien, un artiste complet,
Tu connais  tous les instruments, je suis comblée.
Ton orchestre favori ? Mon corps dénudé
Sur lequel amoureusement tu  viens jouer.
Tu aimes  y promener tes mains, tes doigts, ta bouche,
Me voir frissonner chaque fois que tu me touches...
Tes baisers dans mon cou ? Du Liszt ou du  Chopin,
Tu mords mon oreille ? J’entends du Beethoven,
Sur mes joues, mes lèvres tu poses des baisers,
Pasos et flamenco, la Carmen de Bizet !
Tes doigts, ta bouche avide courent sur mes seins,
On dirait du clavecin, du Louis Couperin  !
Et plus bas sur mon ventre tu joues du Mozart,
La Musique devient céleste, du Grand Art !
Sur mes cuisses brunes, Traviata de Verdi !
Pour mieux moduler d’érotiques harmonies,
Ici ou là, tu me caresses,  tu varies.
Tu halètes, je gémis, voici Tchaïkovski.
Tu promènes en des lieux sensibles, je rugis,
Sonnent les trompettes, voici les Walkyries,
Et quand tu me fais l’amour, c’est l’apothéose,
La plus belle des Symphonies, elle est Grandiose.

Carmen – Sculpture de Gabriel Diana

Dernière modification par carmen (18/06/2014 18:26:57)

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La nuit   

Il remonte chaque nuit d’un gouffre profond,
Des entrailles de la Terre, noire prison.
Il grimpe dans le froid. Difficile ascension.
Il glisse et il tombe, il recommence. Obstination.

Dans le silence lourd surgissent quelques sons.
Une musique féérique, un carillon.
Il ne sait d’où elle vient. Il  lève les yeux,
Mille Étoiles chantent et scintillent dans les Cieux.

Les Astres de la Nuit s’éteignent. Dans la boue
Il s’enlise, il s’enfonce, il va mourir debout !
Il frissonne et se débat, pousse un hurlement…
Et sort enfin de ce cauchemar terrifiant.

Carmen
Sculpture de Gabriel Diana

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Devant le miroir

Belle est entièrement nue devant son miroir.
Il s’approche, elle le regarde emplie d’espoir.
Elle attend qu’il la touche, elle ferme les yeux,
Prête à découvrir de nouveaux jeux merveilleux.
Il enfouit sa tête dans ses cheveux mouillés,
Sur son cou gracile il dépose des baisers.
Il adore sous son oreille, s’attarder
Pour mieux la humer, la respirer, la goûter.
Il glisse ses mains sous ses bras, lentement,
Il la frôle, puis emprisonne ses seins blancs.
Contre ses fesses, elle sent qu’il se raidit.
Belle ne bouge plus, le désir l’envahit.
Alors, tout contre lui, elle se laisse aller,
Il la prend et l’emporte sur le lit défait.
Jusqu’au petit matin leurs ébats ont duré,
Passion, Frissons, Extase. Le Bonheur parfait.
Puis collés l’un à l’autre, ils se sont endormis…
La faim les a réveillés, il était Midi !

Carmen – Tableau de Emerico Toth

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La Porte Écaillée

Belle est là, devant la vieille Porte écaillée,
Elle le sait, derrière, il y a son Passé…

Dans le placard, bien rangées sur les étagères,
Les délicieuses confitures de Grand-Mère.
Les petits sachets de lavande entre les draps,
Les aiguilles et la laine dans le vieux cabas…

Dans un coin du salon, sur le fauteuil usé,
Maman tricote, lit ou fait les mots croisés.
Papa tout à côté, prépare son tiercé,
Cette fois, il a un tuyau, c’est sûr, il va gagner !

Grand-Père joue un petit air d’harmonica
Pendant que Matou ronronne sur le sofa.
Grand-Mère, sur ses genoux, berce le Petit,
Chantonnant une Berceuse du Temps Jadis…

Sur la table, les biscuits, le sirop d’orgeat,
Les crêpes fourrées, le gâteau au chocolat !
Chaque dimanche, la bouteille de Muscat
Et les verres à pied en cristal de Baccarat.

Chaque été ils se retrouvaient tous là, heureux
La grande maison s’emplissait de cris  joyeux.
Victorin et Mathurine ne sont plus là,
Ils dorment tout près d’ici,  sous un beau lilas.

Belle reste là et ne cherche pas la clef.
Elle s’en va, ne réveille pas son Passé…

Carmen – Tableau de N. Lassailly

Dernière modification par carmen (25/02/2015 16:36:16)

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