L’APPEL DE L’ANGE de Guillaume MUSSO

Une histoire bien de notre époque avec ces téléphones portables au cœur du récit ! Par inadvertance,  au cours d’une bousculade à l’aéroport Kennedy, Madeline, jeune fleuriste parisienne a échangé le sien contre celui de Jonathan, maître-coq français à San  Francisco.
Une grève de la poste en France retardant l’envoi du portable à son propriétaire, Madeline en profite pour explorer l’appareil et Jonathan en fait de même de son côté, ce qui leur permet de découvrir quelques secrets cachés….
Madeline n’a pas toujours été fleuriste, quelques mois auparavant elle était l’un des meilleurs policiers de sa brigade à Londres mais elle n’a pu supporter son échec dans l’enquête qu’elle menait sur la disparition d’une jeune fille et qui s’est achevée sur l’assassinat de celle-ci. Jonathan, dans sa vie précédente, était une véritable gloire des fourneaux et sa table était célèbre dans le monde entier,  mais plusieurs évènements,  dont son divorce et quelques affaires financières compliquées, l’ont amené à tout quitter pour se reconvertir dans un tout petit restaurant.
Le rythme du récit est soutenu, l’intrigue se noue au fil des rebondissements. Mystères, meurtres, chantage, enlèvements, secrets cachés, coïncidences troublantes, tout est là pour tenir le lecteur en haleine ! Avec ce dernier roman Guillaume Musso ne déçoit pas ses fidèles lecteurs !
Jolie morale à méditer : « Les plus belles années d’une vie sont celles que l’on n’a pas encore vécues. »

 

LA RIGOLE DU DIABLE de Sylvie GRANOTIER

Quand on assassiné sa mère, Catherine Monsigny, qui n’était encore qu’une toute petite fille, se trouvait dans sa poussette au moment du meurtre.
Il lui en est resté des souvenirs diffus,  des sons et des images qu’elle a du mal à identifier et quelques incertitudes qui l’ont empêchée jusqu’à ce jour de faire véritablement son deuil. Les hasards de sa fonction d’avocate la conduisent  à Guéret où elle doit défendre une femme soupçonnée d’avoir empoisonné son mari.

Là les souvenirs d’enfance qui affluent de plus en plus souvent, la poussent à mener une enquête sur le meurtre de sa mère toujours pas élucidé, en parallèle avec les recherches qu’elle entreprend sur la vie de sa cliente.
L’auteur nous livre quelques éléments de cette affaire par le biais des souvenirs de Catherine, de ceux de son père ou de son dernier client Cédric (qui connaissait sa mère, ce qu’elle ignore). Pour le lecteur c’est un peu comme s’il disposait de plusieurs pièces d’un puzzle à reconstruire au fur et à mesure qu’il avance dans le récit.

Comme dans ses précédents romans Sylvie Granotier maintient l’intérêt du lecteur jusqu’à la dernière page.
Un bon livre à ne pas éviter.

 

L’automne des chimères - Yasmina KHADRA

Le commissaire Llob revient dans son village natal pour accompagner son ami d’enfance, un artiste peintre, aux funérailles de son frère égorgé par les intégristes. A son retour, son patron l’attend et l’informe de sa mise à la retraite d’office. Son dernier roman, Morituri, a mis en cause de puissants personnages de la mafia algérienne qui gravitent autour du gouvernement. Ils ne supportent plus de le trouver en travers de leur chemin, il est devenu l’écrivain, l’ennemi commun n°1.
    Même si ses adversaires se font plus pressants dans leurs menaces de mort, Llob a encore quelques amis sur lesquels il peut compter. Le Directeur, auquel pourtant il s’est souvent opposé, a réussi à obtenir sa réhabilitation aussi bien dans ses droits de fonctionnaire que dans ceux d’écrivain. Mais Lob se sentant vieux, fatigué et usé, rejette cette proposition, il n’a plus la force de lutter.
    Ce dernier volet de la série des aventures du commissaire Llob a des accents de désespoir. Yasmina Khadra nous donne une vision bien sombre de son pays ravagé par la guerre civile Tous ceux qui se dressent pour dénoncer les massacres, la corruption, les magouilles, qu’ils soient flics intègres, journalistes, artistes ou écrivains, ne constituent que des obstacles à éliminer pour la mafia.
    Malgré la noirceur du sujet, l’humour du commissaire Llob et le lyrisme de Yasmina Khadra maintiennent l’intérêt et le plaisir du lecteur tout au long des pages.

 

Le pays sans ombre  de Abdourahman A. WABERI

   Chacune des 17 nouvelles de ce recueil participe à l’élaboration du portrait à mille facettes du pays de l’auteur. Pays réel, pays imaginaire, pays rêvé que nous découvrons à travers des contes, des légendes, des récits construits  comme des chansons aux refrains lancinants, des morceaux de poésie pure ou des extraits de témoignages poignants (reporters, Père Blanc, membre d’ONG).
    La guerre et les malheurs qu’elle engendre sont omniprésents. J’en retiendrai une image forte, comme l’une de ces terribles photos qui illustrent les reportages dans nos journaux :
« Le territoire de la douleur tremblote de partout. Sans bruit, un enfant gratte la terre pour avaler une puis deux poignées de sable brun.  Des petits cailloux grincent entre la demi douzaine de dents qui dansent dans le huis clos de sa bouche. Il crache quelque chose et avale le reste. Il tousse puis s’endort. Son poids : une touche arachnéenne sur le sol. » (Extrait de « Nabsi »).

 

Daddy de Loup Durand

Le 18 septembre 1942, Thomas fête ses onze ans.
Caché dans le sud de la France, protégé par des gardes du corps, pourchassé par les nazis, il n'est pas un petit garçon comme les autres. Pour la Gestapo, il vaut 724 millions de marks. Une somme qui justifie qu'on lance à ses trousses une horde de chasseurs.
A leur tête, le plus surprenant des policiers, Gregor Laëmmle, un professeur de philosophie revenu de tout.
La traque infernale commence.
Contre l'étrange Gregor Laëmmle, Thomas, avec son cœur d'enfant et son cerveau de génie, va jouer sa vie comme une extraordinaire partie d'échecs. Un seul témoin à l'affrontement de ces deux formidables intelligences : un Américain bien tranquille qui est peut-être le père de Thomas.
Peut-être...

A savoir que Loup Durand est l'un des "nègres" de Paul-Loup Sulitzer.

 

Samantha, bonne à rien faire de Sophie KINSELLA
(vite lu et tant pis, vite oublié!)   



Voici un conte de fées du XXIème siècle pour midinettes au cœur tendre, de 14 à 94 ans ! Samantha, Super-Avocate dans un cabinet d’affaires, est sur le point d’être consacrée « associée », le rêve pour lequel elle a travaillé dur depuis 7 ans, cumulant les semaines de plus de 50 heures, passant ses soirées et ses week-ends à peaufiner des contrats. Mais à cause d’une erreur, un malheureux mémo oublié dans le fatras bordélique qui règne sur son bureau, elle fait perdre 50 millions à son meilleur client et sans attendre la sanction inévitable (elle est virée !) elle s’enfuit. Ce n’est pas dans une sombre forêt qu’elle se réfugie, mais le train dans lequel elle s’engouffre la conduit  à la campagne. Epuisée par le voyage, elle frappe à la porte d’un imposant manoir. Vient lui ouvrir … un nain ? Non ! Une sorcière ? Non ! C’est la richissime et fantasque Trish Geiger qui la prend pour la bonne qu’elle attendait. Samantha laisse le quiproquo s’installer, assurée ainsi de dormir cette nuit dans un bon lit et au matin, elle décide de ne pas détromper sa « patronne ». Pourtant les choses pourraient se gâter rapidement, car elle est vraiment bonne à rien en dehors de son boulot, pas même à faire griller des toasts, à préparer un œuf à la coque, à recoudre un bouton,  à lancer un lave-linge ou un lave-vaisselle!
Fort heureusement, sa carte bleue fonctionne et les traiteurs existent. Le destin s’en mêle et met sur son chemin un preux chevalier, (non pardon, un beau jardinier) et la mère de celui-ci, une véritable fée du logis qui, en quelques séances seulement, la transforme en ménagère accomplie. Repasser une chemise ou cuisiner de succulents desserts  devient un jeu d’enfant ! Un vrai conte de fées …
Les prouesses de Samantha font rêver, on s’évade pendant quelques  heures et on peut même prendre un certain plaisir dans la lecture (facile !) de ce roman à l’eau de rose qui ne nous laissera certainement pas un souvenir impérissable…

 

Un livre, une longue lettre d'une grand-mère à sa petite-fille, histoire d'une vie qui ressemble aux nôtres. Un livre qui t'aide à mieux lire en toi.

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Voici un livre qui me sers chaque jour, qui m'aide chaque fois que sur le site quelq'un commence à se fâcher et me permet de rester calme,de me dire que la personne est en droit de crier,insulter car je suis également en droit de ne pas être d'accord avec elle! Et que je serai en mesure de transformer les énergies négatives en positives!

j'ai deux types de lectures: la géopolitique (qui touche aussi l'histoire,il y a des parallèles) et des bouquins de commerce comme celui ci.


Voici un extrait auquel je pense à chaque fois que la colère monte avec mon fiston:

Les pères oublient  (w.Livingstone Larned)

" Ecoute moi ,mon fils.Pendant que je te parle,tu dors la joue dans ta menotte et tes boucles blondes collées sur ton front moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre.Tout à l'heure,tandis que je lisais mon journal dans le bureau,j'ai été envahi par une vague de remords.Et,me sentant coupable,je suis venu à ton chevet.

Et voilà à quoi je pensais mon fils:je me suis fâché contre toi aujourd'hui.Ce matin,tandis tandis que tu te préparais pour l'école,je t'ai grondé par ce que tu te contentais de passer la serviette humide sur le bout de ton nez;je t'ai réprimandé par ce que tes chaussures n'étaient pas cirées;j'ai  crié quand tu a jetté tes jouets par terre.

Pendant le petit déjeuner ,je t'ai encore rappelé à l'ordre: tu renversais le lait;tu avalais les bouchhées sans mastiquer ;tu mettais les coudes sur la table;tu étalais trop de beurre sur ton pain.Et quand,au moment de partir,tu t'es retourné en agitant la main et tu m'a dit:"Au revoir papa!",je t'ai répondu en froncant les sourcils:"Tiens toi droit!"

Le soir même chanson.En revenant de mon travail,je t'ai gutté sur la route.Tu jouais aux billes,à genoux ds la poussière;tu avais déchiré ton pantalon.Je t'ai humilié en face de tes camarades ,en te faisant marcher devant moi jusqu'à la maison..."Les pantalons coûtent cher;si tu devais les payer,tu serais sans doute plus soigneux!"Tu te rends compte mon fils?De la part d'un père?

"Te souviens tu ensuite?Tu t'es glissé timidement,l'air malheureux,dans mon bureau,pdt que je travaillais.J'ai levé les yeux et je t'ai demandé avec impatince:"Qu'est ce que tu veux?"

"tu n'a rien répondu,mais,dans un élan irrésisitible,tu as couru vers moi et tu t'es jeté à mon cou,en me serrant avec cette tendresse touchante que dieu a fait fleurir en ton coeur et que ma froideur même ne pouvait flétrir....Et puis ,tu t'es enfui,et j'ai entendu tes petits pieds courant dans l'escalier.

Et bien ! mon fils,c'est alors que le livre m'a glissé des mains et qu'une térrible crainte m'a saisi.Voilà ce qu'avais fait de moi la manie des critiques et des reproches:un père grondeur! Je te punissais de n'être qu'un enfant.Ce n'est pas que je manquais de tendresse,mais j'attendais trop de ta jeunesse.Je te mesurais à l'aune de mes propes années.

Et pourtant,il y a tant d'amour et de générosité dans ton âme.Ton petit coeur est vaste comme l'aurore qui monte derrière les collines.Je n'en veux pour témoignage que ton élan spontané pour venir me souhaiter bonsoir.Plus rien d'autre ne compte maintenant,mon fils.Je suis venu à ton chevet,dans l'obscurité,et je me suis agenouillé là,plein de honte.

C'est une piètre réparation;je sais que tu ne comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre.Mais,demain,tu verras,je serai un vrai papa;je deviendrai ton ami;je rirai quand tu riras,je pleurerais quand tu pleureras.Et si l'ennvie de te gronder me reprend,je me mordrai la langue,je ne cesserai de me répeter,comme une litanie: "Ce n'est qu'un garcon...un tout petit garcon!"

J'ai eu tort.Je t'ai traité comme un homme.Maintenant que je te contemple dans ton petit lit,las et abandonné,je vois bien que tu n'es qu'un bébé. Hier encore,tu étais dans les bras de ta mère,la tête sur son épaule...j'ai trop exigé de toi....beacoup trop.....



Il y a 30 principes dans ce livre:

1:Ne critiques pas,ne condamnez pas,ne vous plaignez pas.
...
4:Intéressez vous réellement aux autres.
...
17:Efforcez vous sincèrement de voir les choses du point de vue de votre interlocuteur.

Voilà un petit livre de pochen à 5euros que j'aimerai offrir à tous....

Dernière modification par liojosse (01/08/2013 11:45:59)

 

Un livre sympa pour les vacances, pour sourire ....

OLIVIA JOULES ou l’imagination  hyperactive de HELEN FIELDING



Au début de ma lecture je trouvais franchement agaçante cette jeune journaliste anglaise, paranoïaque et complètement farfelue. Envoyée pour un reportage sur le lancement d’une crème de beauté, elle n’hésite pas à affirmer à l’une de ses collègues que le créateur du produit n’est autre que Ben Laden et qu’elle est prête à alerter le FBI. Ses traits sont complètement différents de ceux du terroriste ? La chirurgie esthétique est passée par là !
J’avais beaucoup de mal à adhérer à l’histoire. Puis un évènement tragique survient : un magnifique navire est la cible d’un attentat meurtrier et on bascule  dans une hilarante parodie de roman d’espionnage avec de nombreux et fertiles rebondissements, des références nettes à l’œuvre de Ian Flemming émaillant le récit. Cette James Bond féminine amateur va agir au mieux des intérêts des Services qui Secrets de Sa Majesté, au péril de sa vie.
  Finalement,  je me suis bien amusée avec  les aventures rocambolesques d’Olivia, pratiquement autant qu’avec les films de l’espion 007 ! Humour, suspense, petits frissons, amour,  les bons ingrédients pour quelques heures de détente !

 

L’écrivain de Yasmina KHADRA

Une enfance algérienne : 248 pages et pas une seule minute d’ennui. Yasmina Khadra, ou plutôt, Mohammed Moulessehoul comme il le révèle dans ce roman autobiographique, raconte sa jeunesse en Algérie et la part de son enfance volée.
    Il nous dit comment sa soif de lecture allait de pair avec son amour des mots, ce qui lui compliquait souvent la vie, la littérature cohabitant mal avec l’esprit militaire. Mais il le sut très tôt : écrire était son destin.
    « J’étais né poète comme l’oiseau se sait musicien »

 

L'histoire est belle mais c'est la prose qui est fantastique, un délice à déguster.

 

À quoi rêvent les loups de Yasmina Khadra

Yasmina Khadra lance un coup de projecteur sur les années noires de l’Algérie ensanglantée, victime de la folie meurtrière des intégristes tout en suivant l’évolution d’un jeune artiste, Walid, qui ne rêvait que de gloire sur la route du Cinéma.
A la suite d’un évènement tragique, Walid quitta brutalement son emploi. Alors qu’il se sentait lentement dériver vers la folie, il entendit l’appel du muezzin et ce fut comme un éblouissement. Son retour vers la religion coïncida avec la montée en puissance du FIS qui, après avoir gagné les élections municipales, en lutte contre le gouvernement en place, décréta la désobéissance civile. Et Walid se retrouva, un peu malgré dans le rôle d’un terroriste…