Mon ami

            Quand je t’ai rencontré pour la première fois
            C’était à la table de Lola, voici plus de 6 mois.
            D’abord adversaires on se retrouvait chaque soir.
            Je perdais souvent mais de gagner je gardais l’espoir !

            Puis un beau jour tu m’as invitée…
            J’ai été surprise mais avec plaisir j’ai accepté.
            Quelles belles parties alors nous avons pu faire !
            Mais j’étais prévenue « Rien sur le mur ! Tu dois te taire ! »

            Et petit à petit l’amitié entre nous est née.
            Pour rire je suis ta Duchesse, ta Dulcinée,
            Tu es pour moi mon  nounours, mon petit marquis.
            C’est un vrai bonheur de t’avoir pour ami,
            Quand je m’installe sur ma chaise face à toi
            Plus qu’un pseudo, c’est bien toi que je vois.

            Sérieux toujours, sourcils froncés, examinant ton jeu,
            Tu calcules, tu supputes, après tout, nous sommes deux !
            Puis souriant tu annonces « Pique, j’envoie ! »
            Ça tombe bien, j’ai le valet, le 10 et le Roi !
            On perd, parfois, on gagne, souvent : « Et voilà ! »

            Mais elle arrive, un dernier pli et tu t’en vas …
            Un pur plaisir, ces menuets de belote à deux,
            J’en suis heureuse, tu en es heureux !
            J’espère que ces rencontres se reproduiront,
            Qu’ensemble encore nos menuets nous danserons !

Carmen

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      Fin d’une histoire
   
Ma Calanque a retrouvé sa sérénité.
Par la chanson des vagues je me laisse bercer,
Seule, allongée sur le sable fin,
J’oublie tout, soucis, tracas, je ne pense à rien.

Je sens sur mon corps, du soleil la caresse,
Je me laisse aller au plaisir, à la paresse.
Sur moi luisent encor quelques gouttes salées,
Jolies petites perles d’un collier cassé.

Il faudra ce soir affronter la solitude,
Rompre avec le passé, changer mes habitudes.
Vivre ensemble n’était pas notre destinée,
J’ai donc décidé ce matin de le quitter.   

Je voulais qu’il me dise « Je veux vivre avec toi »,
Qu’il renonce aux copains et qu’il vienne chez moi,
Qu’il me téléphone quand il doit voyager,
Tout ce qu’il ne faisait pas mais que j’attendais.

Malheureuse avec lui, malheureuse sans lui,
L’avenir était noir, sans espoir, j’ai choisi.
Il ne s’y attendait guère, a été surpris,
Il a du mal à croire que tout est fini.

Je l’ai laissé seul chez lui et je suis partie.
Il me faudra du temps pour refaire ma vie,
Je sais ce que je veux,  ce que je ne veux pas,
Mais pourtant, je le sais bien, il me manquera …

Carmen

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     DIS-MOI TOUT BAS…

« Dis-moi tout bas que tu m’aimes », dit la chanson,
Dis-les moi tous ces petits Mots Doux, c’est si bon !
Dans le creux de l’oreille je veux les entendre,
Ces Mots d’amour, des Mots nouveaux pour me surprendre.
Invente chaque jour des Mots rien que pour moi,
Mots très Doux qui me mettent en émoi…

Qu’importe si dehors il pleut ou il fait froid,
Le soleil brille dans un ciel d’azur chez moi !
Nous subissons de gros orages et des tempêtes
Mais tu le sais, quelques Mots Doux et tout s’arrête !
J’oublie alors dans tes bras toutes nos galères,
Je jette aux orties nos querelles passagères.

« Dis-moi tout bas que tu m’aimes », dit la chanson,
Oui, dis-les moi ces petits Mots Doux, c’est si bon !

Carmen

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       LA RÉSIDENCE DES OLIVIERS

Dans cette maison de retraite
Tous les vieux ont perdu la tête !
Marcelin, fantôme de l’homme qu’il était,
Court dans les couloirs sans jamais s’arrêter.

Mado avance à pas feutrés,
On l’entend toujours marmonner.   
La voilà qui se fige devant le mur blanc
Et désigne tout à coup d’un index tremblant
L’ennemi qui la terrorise,
Invisible, il la paralyse.

Rosy passe des heures devant sa fenêtre
À guetter le facteur, attendant une lettre.
Pascalou dans la véranda
Écrit sans cesse à sa Linda.

Assis là, derrière les grandes baies vitrées,
Marc, tel un mannequin immobile et figé,
Regarde au-delà des passants,
Il ne sait plus ce qu’il attend…

Papa,  toi tu souris mais tu ne me vois pas,
Je suis venue pour toi, mais tu ne le sais pas.

Carmen

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J’ai croisé un soir, en sortant fort tard de ma Médiathèque, une bande de Skinheads tenant en laisse 2 ou 3 de ces molosses teigneux à la sale gueule qu’ils affectionnent tout particulièrement. Je me suis assurée que les portières de ma voiture étaient bien verrouillées et je me suis hâtée de rentrer chez moi. Mais ces mots ont commencé à trotter dans ma tête …

Slam à ma façon

Sur les trottoirs

Dans les rues sombres quand vient le soir
Des jeunes arpentent les trottoirs.
Blousons de cuir, crânes rasés,
Lèvres percées, clous dorés,
Regards noirs, airs hargneux,
Ils font peur aux petits vieux.
Ils avancent en bande serrée
Et parlent fort pour effrayer.
Malheur à celui qui va les croiser,
Pour un rien, il sera tabassé.
Ces voyous se sentent tout puissants,
Ils terrorisent les passants.
Les rues du quartier sont leur domaine,
Ils y font régner la peur, la haine.
Les immeubles se vident lentement,
On ne veut plus vivre là, maintenant.
Ici les flics ne passent plus,
Les règles, la Loi, n’ont pas survécu.
Ceux qui restent n’ont plus qu’un désir :
Un beau jour Le voir enfin venir,
Celui qui se lancera dans la bataille
Pour éliminer toute cette racaille.
Et bien calfeutrés dans leur salon,
Assis devant leur télévision,
Ils prient pour que surgisse demain
Le Justicier, celui des films américains,
Qui avec sa lourde mitraillette
En un clin d’œil fera place nette.
Mais en attendant, ils ne sortent plus
Et ces Néo-nazis sont les Rois de la Rue.

Carmen

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Les  skinheads, j'en rencontre de temps en temps mais pour le reste j'ai un peu exagéré ... la licence du poète ! Mais je sais que c'est la réalité que vivent de nombreux habitants dans certains quartiers de Marseille, pas très loin de chez moi... ou dans d'autres communes de notre territoire !

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            Tony et Flo

Sur une table, Tony l’avait rencontrée.
Elle riait  et de lui souvent  se moquait !
Au début, ça l’agaçait puis ça l’a conquis !
Ensemble ils ont joué, gagné quelques parties,
Elle ne s’est plus moquée et toute intimidée
En privé, gentiment, elle lui répondait.
Chaque soir il était là pour la voir
Sous un autre pseudo. Nul ne devait savoir !
«  MSN, B-E, Skype, c’est bien joli !
Mais j’en veux plus ! Je veux la Vie ! Je te veux TOI !
Le virtuel, ça suffit ! Demain, sois à moi ! »
La Belle, tout d’abord étonnée, a pris peur …
Serait-ce là vraiment le début du Bonheur ?
Elle n’y croit guère, elle hésite et hésite encor,
Mais lui, insiste, persuade , il est le plus fort !
Un samedi à Nîmes ils se sont retrouvés.
Le voyage était long, il était fatigué.
À peine arrivé dans son lit il s’est couché.
Après lui, dans la chambre 6 elle est entrée.
Il dormait. Elle  l’a regardé. Et sans bruit
Près de lui s’est allongée et s’est endormie.
Un petit rayon de lune l’a réveillé,
Il s’est tourné, et là, surpris, il l’a trouvée.
Il l’a regardée longtemps, longtemps, sans bouger,
Puis d’un doigt, ici et là, il l’a caressée.
La Belle a ouvert les yeux et lui a souri,
Il a ouvert ses bras, elle s’y est blottie.
Puis lentement, ses vêtements il a ôtés,
Sa robe, son jupon, tout ce qu’elle portait.
Il la voulait nue, pour cette première fois,
Et dans ses bras elle laissa éclater sa joie,
Son bonheur d’être ici, avec lui, toute à lui !
Il la dévora des yeux, la couvrit de caresses
Doucement, amoureusement, ses seins, ses fesses,
Ses longues jambes fuselées, minces et brunes ,
Son corps d’albâtre qui luit sous la lune…
Il se penche sur elle, la couvre de baisers
Et enfin par l’Amour ils se laissent emporter.
Le soleil du matin les retrouve épuisés
Mais ravis, heureux, et prêts à recommencer !
Ils n’ont pas quitté leur chambre et se sont aimés.
Ils ont tout oublié, là, ils voulaient rester,
Ensemble pour toujours, mais la Vie était là…
Et dès le lendemain, Anthony s’en alla !
Ils se promirent de se revoir, quelques jours
Chaque mois et de s’aimer Encore et Toujours …

Carmen

 

Mais SI !! La belle, on peut être et avoir été ...

Tu en es la preuve tout les jours !!

 

quand un philosophe me répond, je ne comprend plus ma question

 

je ne peux pas être et avoir têté

 

Libération

Depuis  des années, mes mots restaient bien cachés
Tout au fond de moi, ils étaient là, au secret.
Un soir, je ne sais comment, tout a éclaté :
La pointe de mon stylo a emprisonné
Tous ces mots qui s’échappaient, qui se libéraient,
Et j’ai noirci les pages de mes grands cahiers.
Mes amours, mes espoirs, mes peines et mes joies,
Je viens tout partager, faire entendre ma voix.
Se bousculent parfois Sentiments, Émotions,
Souvenirs, Fantasmes et Délires, Obsessions.
Au fil des pages, je laisse parler mon cœur,
J’écris, je découvre ainsi un nouveau Bonheur.

Carmen

 

À ma tante qui vient de nous quitter ...

    AU REVOIR…

Depuis longtemps elle avait programmé sa fin
Et elle a tiré sa révérence hier matin.
Elle est partie toute seule, sans dire adieu,
Elle les a laissés, n’avait plus besoin d’eux.

La vie pour elle n’était plus qu’un cauchemar
Empli de douleurs ou de tracas, de cafard.
Repliée sur elle, ne voyait plus les siens.
Yeux fermés au monde, elle n’attendait plus rien.

Elle a décidé de partir pour l’au-delà,
Se reposer enfin et bien mieux qu’ici-bas.
Tous, ici, nous l’aimions, elle nous manquera.
Au revoir ma tante, nous ne t’oublierons pas…

Carmen