La grenouille et le scorpion

Une grenouille tranquillement sur le bord d’une rivière
S’occupait à sa vie, ses petites manières
Un moucheron par ci, l’appel d’un mâle par là
Et mille et une choses et mille et un emplois
Un scorpion qui voulait traverser cette mer
L’herbe y serait sans doute plus verte ou moins amère
Demanda à la belle de le faire traverser
« Hélas ma pauvre enfant je ne sais pas nager
Mais grimpant sur ton dos, tu peux sans trop d’effort
M’emmener sans danger, me livrer à bon port »
La grenouille surprise d’une telle demande
Lui donna derechef ces quelques réprimandes
« Ton dard est trop pointu et ma peau bien trop fine
Et tu vas me tuer d’un coup de ton épine »
Le scorpion répondit par quelque vérité
« Si je te tue grenouille moi aussi je coulerai »
Pour tromper son ennui et montrer son courage
Elle chargea le scorpion comme membre d’équipage
En plein milieu de l’onde l’insecte belliqueux
Lui planta dans le dos le dard de sa queue
La grenouille lui dit du fond de l’agonie
« Je me meure à l’instant, tu vas périr aussi
Pourquoi m’as tu piqué, tu vas y succomber
Je coule sans pourvoir atteindre l’autre baie
Pourquoi te suicider, ta vie est t’elle trop dure ? »
« Je n’ai pu résister c’est là ma vraie nature ! »

Le poète

Dernière modification par taciturne- (09/07/2013 06:13:38)

 

La grenouille et le scorpion - Partie 2

Par quel miracle on ne sait
Mais ils purent en réchapper,
Peut être sauvés par le courant
Les ramenant vers la jetée..

Il fallait bien que cette fable soit contée
Afin d'en dégager sa moralité
Ainsi fut donc fait !
Même Dame Carmen en entendu parler
A l'autre bout de la contrée ; )

Parfois, aux beaux soirs de veillées
Les batraciens cessent de chanter
Les anciens allaient l'évoquer...

Les uns restaient bouche bées, sidérés
D'autres, d'un air entendu, coassaient
"La vraie nature ! Que pouvait-il être espéré ?"

Et certains s'interrogeaient...
Ainsi donc tout est fatalité ?
Grand nombre sont à le penser...
Pas moyen d'inverser, de changer ?
Allons, allons, pas de naïveté !
La vraie nature on ne peut lutter ?
N'est-ce pas condamner ?

 

De temps en temps, surtout quand je suis stressée, j'ai des trous de mémoire et je me retrouve à chercher désespérément un nom, le titre d'un film ou tout simplement la clef de ma voiture ... (posée machinalement n'importe où, hélas!)
Alors, j'ai imaginé que ce petit trou pouvait devenir un jour un véritable gouffre ...

  Trou de Mémoire

Me voici, je suis là ce soir, oui, c’est bien moi.
Moi ? Mais qui donc ? Moi ? Moi ! Mais qui est-ce  ce « Moi » ?
J’ai beau cherché, non, je ne le retrouve pas !
Hier j’étais avec toi, on dansait la samba,
Dans cette boîte sombre, remplie de fumée !
Je m’en souviens ! Dans un coin on s’était caché,
On buvait et on échangeait mille baisers !   
Après ? Cette nuit ? Ce matin ? J’ai oublié …

Ce visage dans le miroir,  c’est moi ? Bien vrai ?
Des yeux cernés ? Des cheveux gris ? Un peu ridée ?
La samba, c’était hier ? Avant-hier ? Y a vingt ans !!!
Mais où suis-je ? Cette chambre ? Ces murs tout blancs ?
Et sur ma tête une bosse ? Oui,  je la sens !
Hier matin ? Tombée de l’échelle en astiquant ?

Tu te penches sur moi, tu souris, tu es là,
Ton parfum ! Je le reconnais ! Balenciaga !
Avec lui j’ai fait un pas dans mes souvenirs.
Ces vingt années qu’à l’envers je dois parcourir,
Je vais les traverser en te donnant la main.
Ensemble mon Amour nous ferons ce chemin !

Carmen

 

Cette chanson m'a amenée à une autre , écrite par Barcella et chantée Par Luce  donc j'aime beaucoup les paroles ...


Peut-être que je fais ma gamine, mamie
Peut-être je suis trop fragile
Mais je sais lire entre tes lignes, mamie
Je connais le langage des signes
Dis moi que t'as pas tout effacé, mamie
Que t'as pas vidé la corbeille
Le disque dur n'est pas cassé, pardi
C'est le passé qui s'est mis en veille
Dans l'entre de ton coeur d'enfant
Si tu réussis à t'y rendre
Tu y trouveras le brin dansant
Que j'avais laissé en décembre
Je veux bien l'allumer pour toi
Tu n'es pas seule dans ce brouillard
Je suis ce petit feu de bois
Cette lueur dans ta mémoire
Cette lueur dans ta mémoire


Chorus (1):

C'est rien qu'un vent de nostalgie, mamie
Qui fane comme un bouquet de fleurs
Telle est la triste tragédie, mamie
D'une ritournelle sans auteur
C'est rien qu'une fichue mélodie, mamie
Rythmée sur tes battements de coeur
Une rengaine tombée dans l'oubli, mamie
C'est la symphonie d'alzheimer

Tu sais, c'est pas que ça m'abîme, mamie
Je voudrais pas que tu crois ça
Mais je devine entre tes rides, mamie
Que la vie s'est jouée de toi
Tu peux pas refermer le livre, mamie
L'histoire ne finit pas comme ça
Ce n'est qu'un seul chapitre à vivre, mamie
L'auteur a prévu mieux pour toi
Puis t'as pas pu tout oublier
Tu fais semblant je te crois pas
Le coeur c'est une bougie mouillée, tu sais
Qu'on peut rallumer quelques fois
Tout est écrit sur ces photos
Nos souvenirs s'y tiennent la main
Ferré racontait des ragots
Avec le temps va tout s'en vient
Avec le temps va tout s'en vient


Chorus (2):

C'est juste un vent de nostalgie, mamie
Qui s'essouffle en accord mineur
C'est la partition gribouillis, mamie
De cette ritournelle sans auteur
C'est rien qu'une fichue mélodie, mamie
Gravée pour longtemps dans nos coeurs
Cette chanson tu l'as écrite, mamie
C'est la symphonie d'alzheimer

Cette chanson tu l'as écrite, mamie
C'est la symphonie..

 

Magnifiques  textes que vous nous avez proposés là ...
Mêler les mots de ces vrais artistes aux nôtres, c'est un peu comme si on relevait un plat ordinaire (mais confectionné avec amour) d'une pincée d'épices exotiques...

Je continue avec mes émotions couchées sur le papier ....

   Mon Papa

Aujourd’hui dans ton fauteuil tu parles et tu ris,
Tes yeux brillent à nouveau, tu as quitté ton lit,
Enfin ! Finis les appareils et les tuyaux,
Tu as pu déguster … un bouillon d’artichaut !
Ça ne vaut pas encore un bon tournedos,
Mais tu le sais, on y va « poco a poco » !
Toi, l’homme fort, tu nous as fait peur, mon Papa !
Encore quelques jours, bientôt plus de tracas,
Tu seras bien chez toi, tu verras tes amis
Et tu pourras l’oublier cette maladie.
Tout doucement comme avant, la vie reprendra,
Au soleil sur le port, tu te promèneras.
Tu le sais, maintenant tout le monde t’attend
Pour fêter ton retour, ensemble, au restaurant !

Carmen

 

histoire d'eau

Boire l'eau à ta source, c'est bon car elle coule
Mon corps repart à zéro, il est rechargé
Barrer l'o en minuscule ou en majuscule
C'est possible grâce une astuce sur mon clavier
Mais je ne couperai jamais cette eau qui coule
Elle fait trop de bien à mon corps régénéré.

boudu...

tout ça pour dire à ceux qui ne le savent pas;sur un clavier, on fait alt0248 ou alt0216 et on obtient la lettre o barrée en minuscule(ø) ou en majuscule(Ø);cela peut servir si on veut mieux différencier la lettre O et le chiffre 0(Ø) par exemple.

Dernière modification par boudu30 (17/07/2013 23:50:39)

 

2 C’est le contraire de 1    

« 2, C’est le contraire de 1 » a dit Erri.
Avec lui, de grands bonheurs ma vie se remplit,
Je n’ai plus peur de vieillir, je rajeunis !
Toutes les nuits contre son corps je me blottis
Et je m’endors sous de douces cajoleries.
Avec lui c’est sûr, j’ignore les insomnies,
Il est le héros de mes fantasmagories.
Je m’abandonne à son plaisir, à mes folies
Caresses amoureuses, superbes symphonies
Comblant avec joie mes désirs inassouvis.
Partout où il va, il m’emmène, je le suis,
Mille éclats de rire illuminent mes nuits,
Mots doux murmurés à l’oreille, chuchotis,
Tendres promesses, fééries, moments exquis…

Mais il n’est pas resté, un jour il est parti,
Il m’a laissée toute seule, il m’a trahie.
Sans lui, la fantaisie s’enfuit, plus de magie.
Mon beau ciel bleu de nuages gris s’obscurcit,
Les lourds cauchemars remplacent mes rêveries.
Les rires ont disparu, les larmes ont surgi,
Le bonheur a fondu, je suis anéantie.

« 2, C’est le contraire de 1 » a dit Erri.

Carmen

 

Vol de Nuit

Il entre dans la salle, le bel Italien,
On l’applaudit, et tel un héros Shakespearien
Il salue son public, ses fans, tous ses amis,
Puis tranquillement il attend l’accalmie
Pour aller s’asseoir  là,  avec tous ses copains.
« Alors, toujours bon dernier, le p’tit gars d’Agen ! »
A remarqué pour la forme sa partenaire.
Mais il n’est pas inquiet, c’est lui qu’elle préfère !
Qui peut résister à ses yeux plein de malice,
Son sourire enjôleur, son charme latin sans artifice ?
Les parties se succèdent, il gagne, il perd, il s’amuse,
Il se permet même sur le mur de taquiner la Muse !
Mais le temps passe vite et la nuit s’avance,
Alors sur Skype, son Vol de Nuit commence.
Il aime les jets et  déteste les charters,
S’envole pour Tahiti, Bora-Bora, les perles d’Outre-mer,
Ou  bien dans les étoiles décide de surfer.
Avec elle il voyage jusqu’à l’arrivée de Morphée,
Nuit après nuit, ensemble ils repartent sans escorte,
Charter ? Jet ? Navette spatiale ? Qu’importe !
Assis face à face ils devisent longtemps,
Sérieux, coquins parfois, mais riant souvent,
Et le Vol continue jusqu’au petit matin.
Mais une nuit ces voyages prendront fin,
Chacun de son côté s’en ira promener
Et l’un d’eux, dans l’espace, pauvre naufragé,
Seul, tout seul, errera encore et toujours
Dans un dernier Vol de Nuit sans retour.

Carmen

 

Je poste ici car c'est une façon de jouer avec les mots et la langue française que j'apprécie beaucoup

 

Couleurs du ciel

Ciel bleu, ciel blanc, ciel gris, ciel noir
Orages sur la ville, désespoir,
Tempêtes dans mon cœur …
Je vois s’enfuir le bonheur.

Ciel noir, ciel gris, ciel blanc, ciel bleu
Un beau soleil, c’est prodigieux,
Un grand sourire, un mot gentil,
Retour du bonheur, garanti !

Carmen

 

J'ai dédié cette petite fantaisie à mes amis Chaton et Grosminet, couple de beloteurs...

Chaton et Grominet

Sur les toits un très gentil Grominet tout noir
S’en alla se promener, tout seul, un beau soir.
De là-haut il aperçut un petit chaton,
Un petit chaton blanc qu’il trouva très mignon !
Ce chaton, qui était une petite chatte,
Regardait Grominet qui faisait l’acrobate !
Il sautait par ici, il glissait par là-bas,
Et pour mieux l’épater, il dansait la rumba !
Et Chatonne, séduite, lui fit les yeux doux,
Ce superbe chat noir était bien à son goût !
En trois bonds il la rejoignit, ce casse-cou.
Il lui proposa de courir le guilledou
Ou de se retrouver ici pour beloter.
Nul besoin de réfléchir, elle a accepté
Et ils ont tous deux passé de belles soirées
À coincher, surcoincher, perdre un peu, gagner.
Jusqu’au matin ils restaient là à papoter.
Ils ont donc décidé de ne plus se quitter !

Ce fut alors un super concert de miaous
Pour annoncer à tous leurs noces à la  mi-août ! 

Carmen

 

Petite fantaisie Acrostichique pour notre ami Taciturne ...

        Notre ami Taciturne
   
Taciturne, toujours discret, entre sans bruit,
À la table il s’installe avec tous ses amis,
Cartes en main, concentré, souriant, fair-play,
Il joue pour le plaisir bien plus que pour gagner.
Taciturne aime les mots, vient les partager :
Un très joli poème ou un court billet,
Répond à l’une, anime la discussion.
Nous aimons sur le Forum ses apparitions
Empreintes d’humour, de  tendresse et d’émotions.

Carmen