Forum de la coinche
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Sur les bancs
#51 26/09/2013 09:41:28
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Re: Sur les bancs
Merci Carmen
j’estime que je contribue modestement
ravi que ça plaise
Merci encore
#52 27/09/2013 20:17:25
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Re: Sur les bancs
Un Bon fait un Bond par-dessus un Banc
tout en trouvant Bons les Bonbons
Dernière modification par taciturne- (27/09/2013 20:22:15)
#54 28/09/2013 12:01:23
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Re: Sur les bancs
Que vois-tu, que vois-tu ?
Quand tu me regardes, que penses-tu ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle,
le regard perdu...
C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois ?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi.
Je vais te dire qui je suis, assise là, tranquille,
Je suis la dernière des dix, avec un père, une mère;
des frères, des soeurs qui s'aiment entre eux...
Une jeune fille de seize ans, des ailes aux pieds,
rêvant que bientôt elle rencontrera un fiancé...
Déjà vingt ans, mon coeur bondit de joie
au souvenir des voeux que j'ai fait ce jour-là.
J'ai vingt-cinq ans maintenant et un enfant à moi,
qui a besoin de moi, pour lui construire une maison...
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite;
nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront...
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là,
mais mon homme est à mes cotés et veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés.
Nous revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur
car mes enfants sont très occupés pour élever les leurs
et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant et la vie est cruelle et
elle s'amuse à faire passer la vieille pour folle.
Mon corps s'en va.
Grâce et forme m'abandonnent.
Et il y a une pierre là où jadis il y avait un coeur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure.
Le vieux coeur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies et des peines.
Et à nouveau je revis ma vie et j'aime ..
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées
et accepte cette réalité implacable.
Alors, ouvre les yeux, toi qui me regarde
Ce n'est pas la vieille femme grincheuse que tu vois...
***
(ce texte n'est pas de moi, je l'ai un peu adapté pour coller à l'image. Il s'agit d'une lettre d'une personne âgée terminant sa vie en gériatrie, ses écrits ont été retrouvés sous son oreiller à son décès)
A méditer à plus d'un titre...
#55 28/09/2013 23:45:07
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Re: Sur les bancs
Dernière modification par taciturne- (30/09/2013 00:26:33)
#57 29/09/2013 21:21:54
- carmen
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Re: Sur les bancs
LA POCHARDE DE BRUXELLES
Elle a passé toute la nuit dehors ; au bar,
Elle a bu du whisky, du cognac, du Ricard.
Sont apparues les premières lueurs du jour,
Vacillante elle a pris le chemin du retour.
Les idées floues, elle n’a pas pu aller bien loin
Et sur ce banc elle a terminé son chemin.
Quelques noctambules lui proposent un café,
Elle hésite un peu, mais préfère s’allonger,
Encore dix minutes et elle pourra rentrer !
Carmen
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#58 30/09/2013 18:26:56
- carmen
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Re: Sur les bancs
L’espion
Depuis l’aurore sur ce banc, à Manhattan,
Kenny attend. Il traque le Super Serpent,
Son ennemi numéro 1, le Vietnamien
Qui s’est réfugié ici au petit matin.
Quand l’espion sortira, Kenny l’attrapera.
Pour ça, demain, tous les honneurs il recevra !
Hélas, au bout du couloir, Kenny n’a pas vu
La petite porte … et l’espion a disparu !
Le pauvre Kenny, dans le froid, les pieds gelés,
Le regard flou, hagard, continue à rêver…
Depuis des heures, il est là ! Il n’a pas bougé
Et il n’a pas compris qu’il a été berné !
La médaille dorée, ce n’est pas pour demain,
Il lui faudra encor traquer le Vietnamien !
Carmen
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#59 01/10/2013 14:56:08
- carmen
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Re: Sur les bancs
Un banc de Montréal
ÉMILIE ET SON BÉBÉ
Émilie, dans cette petite rue tranquille,
Se repose un moment, loin de son domicile.
Elle aime ce banc, vient s’y asseoir très souvent,
Mais elle n’existe pas aux yeux des passants.
Elle tient dans ses bras, bien serré, son bébé,
Il s’est endormi là, après avoir tété.
Il a gardé, dans sa main, le doigt de sa mère
Et respire son odeur, celle qu’il préfère.
Cet enfant, c’est son trésor, sa seule richesse,
D’un avenir meilleur, une jolie promesse.
Elle va repartir au squat du bidonville,
Un grand immeuble gris tout au bout de la ville.
Le confort est tout relatif dans cet asile,
Mais elle ne peut pas faire la difficile.
Un vrai logement ? Elle en aura un demain,
Demain ? Peut-être … Ou alors le mois prochain !
Carmen
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#60 01/10/2013 16:14:25
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Re: Sur les bancs
Christophe Chabouté
#61 01/10/2013 17:14:19
- shoune
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Re: Sur les bancs
Quand Nike empêche les gens de s'asseoir…
Pour inciter les gens à se mettre à la course à pied, Nike n'y va pas pas quatre chemins, et supprime purement et simplement les assises des bancs publics ! Sur le dossier, une simple inscription : "courez". Laisse-moi te dire, l'idée manque de siège mais pas d'humour...
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#62 01/10/2013 19:09:14
- Onurbruno
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Re: Sur les bancs
Carlos Drummond de Andrade , grand poète brésilien sur la plage de Copacabana. Il adorait ce banc et venait souvent s'y asseoir .
C'est pour cela que maintenant , il y reste 24h/24 dans sa version bronzée :
il y a même des gens qui continuent à venir discuter avec lui :
Dernière modification par Onurbruno (01/10/2013 19:14:03)
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#63 03/10/2013 10:34:37
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Re: Sur les bancs
#65 03/10/2013 20:16:20
- carmen
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Re: Sur les bancs
Sur un banc belge ...
TU VEUX PAS ?
Tu veux ou tu veux pas ? Alors, décide-toi !
Tu dis que maintenant tu as peur ? Mais peur de quoi ?
Ça fait bien une heure qu’on est là sur ce banc,
Dis-moi donc ce que tu attends !
Tu n’es plus d’accord et tu as changé d’avis ?
Je vois à ta tête que tu n’es pas ravie…
Pourtant tu avais aimé ça l’année dernière,
Tu en parlais partout et tu en étais fière !
Je voudrais bien savoir pourquoi tu ne veux plus !
Tu es déjà partie, et toujours revenue !
Pourquoi ce voyage t’effraie-t-il donc autant ?
Qu’y a-t-il cette fois de si impressionnant ?
J’ai compris ! Cet été tu veux aller à Caen !
Adieu Tahiti, mer bleue… Bonjour tes parents !
Carmen
Dernière modification par carmen (05/10/2013 19:49:49)
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#68 05/10/2013 18:59:46
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Re: Sur les bancs
"Sur un petit banc de bois, dans le bout du bois de Bois-le-Roi.
On s’est r’gardé plein d’émoi, elle et moi...
J’dis: "Voulez-vous que j’m’assoie, près de vous sur le petit banc de bois?"
Elle me fit à demi-voix: "Oui, ma foi".
Je lui caressais les doigts, je lui fit du pied trois fois,
Lui disant: "D’puis que j’vous vois, de tous mes yeux je vous vois!"
Elle sourit l’air ingénue, et voilà comment on s’est connu,
Sur un petit banc de bois, dans le bout du bois de Bois-le Roi."
Fernandel - 1939
Dernière modification par lucy-fer (05/10/2013 19:00:59)
#72 11/10/2013 13:22:30
- carmen
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Re: Sur les bancs
Picasso
Picasso. Figé ici pour l’éternité,
Sur ce banc. Il ne peut plus prendre ses pinceaux,
Mais, statue de bronze, il pense à tous ses tableaux
Disséminés dans les Musées du monde entier.
Toujours patient, il recueille les confidences
De ces passants inquiets qui s’assoient près de lui,
Se délestent un peu du poids de leurs soucis.
Il gardera leurs secrets, ils lui font confiance !
Ces deux-là, devant lui, auraient pu inspirer
« L’Amitié », ce tableau peint voici bien longtemps,
Cette femme qui tient dans ses bras son enfant,
A n‘en pas douter, c’est bien sa « Maternité ».
Il a représenté la Vie, la Tragédie,
L’Amour, la Mort, la Douleur, la Guerre et la Paix
Et toutes ces Colombes pour faire rêver
À un monde meilleur. Utopie ou Folie ?
Carmen...
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